Empiler n’est pas jouer !

Empiler n’est pas jouer !

îIci le petit enfant a acquis la marche, s’assoit seul sur un tabouret et reste assis confortablement à une table…il peut se concentrer sur un encastrement pendant un certain temps.

Un encastrement en bois  aux pièces rondes.

Le petit enfant  «  aiguise  son œil et sa motricité fine ».

Son regard et ses 2 mains sont en action : 2 gestes différents pour chacune de ses 2 mains…. D’une main il touche les formes cylindriques aux textures variées : lisse, à trous, rugueuse.

De l’autre il les enlève, il joue avec son inventivité en empilant ces formes rondes de manière à former une tour.

Laissons place à l’expérimentation, la latéralisation arrivera en temps et en heure !

Il organise les pièces de l’encastrement en triant par couleur en laissant libre court à son imagination… 

Puis le petit enfant trouve l’emplacement du cylindre en l’emboîtant dans le trou correspondant!

Toutes ses notions : remplir, vider, dedans, dehors, sont alors abordées. 

                                                                      Tout est possible tout est permis !

Prenons le temps d’observer l’enfant qui fait à sa manière : encourageons sa spontanéité ! Observons le, faire ses essais, engranger ses progrès par l’expérience ! 

Plus il sera valorisé plus il aura confiance en lui et son estime de soi sera ainsi nourrit. 

D’autres encastrements pourront ensuite être proposés (avec d’autres formes géométriques). Mais laissons-le toujours trouver par lui-même dans un accompagnement bienveillant.

 

                          Jouer c’est : ajuster, encastrer, insérer, emboiter, tâtonner, combiner associer… 

J’en pince pour cette pince à linge

J’en pince pour cette pince à linge

Le petit enfant assis en tailleur  sur le sol.  Devant lui un gobelet en plastique sur lequel quelques pinces à linge sont accrochées.

Il en saisit une entre le pouce et l’index de sa main droite.

Il va explorer la préhension : il va chercher à comprendre le mécanisme de la pince à linge.

En général il a tendance à tirer la pince à linge sans l’ouvrir ; puis il va tenter de presser ; saisir fortement… serrer en appuyant : pas si simple.

Et puis il y a  les  ressorts de la pince à linge qui offrent une résistance lorsqu’on les ouvre : une vraie «  gymnastique » des doigts.

 Son autre main repose sur sa cuisse et l’on observe que ses doigts s’ouvrent aussi en miroir !

Son regard est concentré sur l’action : rien ne peut l’interrompre.

Tout son corps vit l’expérience de ce mouvement de pincer….On peut même imaginer que sa bouche s’entrouvre en même temps que la pince à linge !

Puis un jour, Euréka ! Il a trouvé le fonctionnement de la pince à linge!

 Quelle satisfaction éprouvée d’être ENFIN parvenu à ouvrir et fermer ce   « bidule » ! 

Les manipulations répétées de ces objets stimulent et développent la motricité fine du tout petit. 

Dehors

Dehors

Excercer sa motricité dehors, de façon spontanée, sans intervention ni interruption ni jugement de la part de l’adulte

Trouver la surface plane qui convient, la ratisser pour qu’elle soit bien nette et bien propre

Faire un 1er petit tas avec les gravillons présents sur place, réfléchir ensuite au matériau du petit tas suivant. Regarder autour de soi, trouver des cailloux un peu plus loin. Les rassembler, les transporter, faire un ou deux trajets, juger de la quantité nécessaire pour avoir un petit tas de la même taille qu’à côté, ajuster. Partir en quête d’un 3ème matériau, trouver un petit bâton, en chercher d’autres, ratisser la pelouse, aller farfouiller dans les haies, à chaque bâton trouvé, venir déposer son butin. Juger de l’ensemble, faire quelques ajustements et être satisfaite du travail effectué.

Le moment de concentration intense est passé, elle est partie rejoindre les autres enfants dans leurs jeux. Je m’approche discrètement, je prend une photo pour ne pas oublier ce moment précieux.

Irimé, 3 ans

 

Géométrie en couleurs

Géométrie en couleurs

Lorsque l’enfant utilise ses doigts, ses mains, regarde les objets qui attirent son attention, il rencontre le monde qui l’entoure, s’y intéresse et se questionne à son sujet. Il fait des expérimentations personnelles à son contact et développe son intelligence pour ainsi se le représenter… 

C’est pourquoi il est essentiel que l’enfant ait toujours des objets à portée de main…

Comme par exemple ceux-ci en bois, triangulaires, rectangulaires, carrés ou encore en forme de demi-lune.

Droites, courbes, surfaces, volumes, mesures, plan vertical, plan horizontal, épaisseur, largeur, longueur, poids, taille, à plat ou sur la tranche, à côté ou l’un sur l’autre… autant de formes et de rapports dans l’espace qui évoquent la géométrie. Du bleu, du jaune, du vert au centre des objets contrastent avec le bois.

Bien installé dans une posture stable, une jambe allongée, l’autre repliée, l’enfant est assis au sol face à ces objets : sa main gauche est entrouverte et sa main droite se tend vers l’objet. Souple et déliée, elle s’approche de la partie en bois, prête à la toucher avec précision du bout des doigts.

Retrouvez ces blocs sensoriels sur www.jejouemot.fr, onglet LocaMot’

Goûter

Goûter

Et voici que si souvent nous voyons notre bébé amener les objets en bouche.

D’abord un temps d’observation de l’objet, avec ses yeux, les couleurs, l’aspect, cet objet lui plaît il a envie de s’en saisir, de l’explorer.

Il le prend à une main ou avec les deux mains, sent cet objet sous ses doigts, ses paumes. Mesure la fermeté de sa prise pour cet objet souple et léger. Ici un livre en tissus, une matière souple, un tissu lisse, doux, a-t-il peut-être aussi touché la page en laine ou le fera-t-il ensuite ?

Le saisir de ses mains lui permet de mieux l’observer, le faire tourner pour l’observer sous d’autres angles. Peut-être écoute-t-il le bruit que fait ce livre en tissus lorsqu’il le mobilise. Puis, ce besoin de l’amener en bouche pour explorer encore mieux cet objet, une autre manière de toucher cet objet et utiliser le sens du goût.