Étape 18, monter les escaliers un pied à la fois : le grand matériel

Étape 18, monter les escaliers un pied à la fois : le grand matériel

Retrouvez sur locamot’ et dans nos ateliers de motricité des lundis et mardis matin au pôle social du Golf à Oullins, les modules pente et le triangle espalier et sa pente. Autant d’occasions d’exercer la verticalité tout en entreprenant une ascension. 

Et voici, quelques photos de l’utilisation de ce matériel en structures et pendant nos ateliers.

La motricité libre du bébé et ses étapes découvertes par l’enfant, étape 18 : monter les escaliers un pied à la fois

La motricité libre du bébé et ses étapes découvertes par l’enfant, étape 18 : monter les escaliers un pied à la fois

Voilà que nous observons alors, notre bébé s’aventurer vers la hauteur tout en se tenant debout.

Monter des marches, des barreaux, un plan incliné vont lui demander beaucoup d’effort de coordination et d’équilibre. Il faudra qu’il s’équilibre sur son pied au sol et monter l’autre suffisamment haut pour atteindre la marche ou le barreau supérieur, le regard va être pris, parfois sur les pieds parfois vers l’objectif, parfois sur les appuis des mains. Une grande sollicitation visuelle pour assurer sa sécurité. La proprioception va être mise à l’épreuve pour le pied qui reste en appui, les muscles de la jambe qui cherche l’appui plus haut vont se contracter pour que le pied atteigne la hauteur visée. Bébé va souvent prendre appui autour de lui ou plus haut avec ses mains pour ajouter des points d’équilibre et élargir son centre de gravité. 

Nous constaterons alors dans un premier temps, pour cet apprentissage de l’ascension en posture verticale que bébé monte un pied devant et l’autre vient le rejoindre au même niveau. Impossible probablement d’envisager, à ce stable, la dissociation et donc l’alternance et l’enchaînement direct de l’ascension sans pause et reprise d’appui avec les deux pieds rassemblés.

Plan incliné, triangle espalier, toboggan, escaliers, autant d’occasions et d’objectifs qui vont mettre bébé dans cette situation d’ascension en position debout.

La motricité libre du bébé et ses étapes découvertes par l’enfant, étape 17 : marcher

La motricité libre du bébé et ses étapes découvertes par l’enfant, étape 17 : marcher

Marcher !

Et voici le petit enfant marcheur : il se déplace la plupart du temps en marchant,
pendant le jeu, de sa propre initiative, sans aide ni encouragement : il lâche ses
appuis et fait plusieurs pas continus.
Il pose un pied au sol, déplace le poids de son corps sur la jambe d’appui, lève
l’autre pied et le pose plus loin, ses genoux sont souples ; ses deux bras sont
écartés à l’horizontale, coudes fléchis et avant-bras vers l’avant, mains face au sol :
le parachute est ouvert !! Sa tête et son buste sont droits et son regard fixé droit
devant.
Sa marche s’organise dans une coordination complexe de tout son corps issue des
étapes précédentes : alternance des appuis des pieds au sol, bascule du poids du
corps d’un côté et de l’autre dans un juste équilibre, balancier des bras à
l’horizontale, verticale du tronc et de la tête là aussi pour maintenir l’équilibre avec
balayage du regard dans l’espace.
Puis, le petit enfant marche avec les bras et coudes contre le tronc, les avant-bras
encore à l’horizontal ; puis ses bras se déplient le long du corps jusqu’à se balancer
naturellement en alternance avec les jambes : jambe droite et bras gauche
ensemble, jambe gauche et bras droit ensemble et ainsi de suite…
Il répète encore et encore ces mouvements dans ce déplacement. Confiance et
plaisir sont au rendez-vous dans une marche libre et assurée.

 

Étape 17, marcher : qui fait la marche, les pieds ou les chaussures ?

Étape 17, marcher : qui fait la marche, les pieds ou les chaussures ?

Pour cette étape, mettons l’accent sur le pied nu, les chaussons et les chaussures.
Pensons en effet à mettre notre enfant pieds nus, afin qu’il soit directement au
contact du sol, de ses nuances de matière, de température, de densité, dedans
comme dehors : plancher, carrelage, tapis, herbe, sable et autres… Tous les
nombreux petits muscles de ses pieds s’ajustent ainsi ensemble à ces variations et
organisent en permanence très finement l’équilibre global du corps.

La revue Spirale n° 96 de Janvier 2021 sur « Les habits de bébé » dans l’article
« Vêtements et motricité de A à Z » nous parle du pied nu :
« Les pieds, composés chacun de 26 os, portent tout le corps. Pour bien les
connaître et les utiliser, aller NU PIED ou pieds nus est excellent, tout le temps, la
journée durant, à la maison bien entendu mais aussi dehors si le temps et le sol le
permettent ! Allongé sur le sol, bébé les touche, les saisit, les porte en bouche. Ils
sont ses appuis lors des déplacements et ses points d’équilibre lorsqu’il est debout.
Être pieds nus permet à bébé de se propulser, de ne pas glisser, de sentir chaque
orteil, la plante du pied, le talon, le dessus du pied, l’articulation de la cheville. Il est
alors en contact direct avec les différents supports, matériaux, températures et
reliefs du sol.

Lui mettre des chaussettes par exemple ferait écran et le couperait de
ses sensations fines et de ses ajustements moteurs (…) Et s’il fait froid, reportons-
nous à ce qui est dit au sujet des chaussons souples… »
« Les CHAUSSONS SOUPLES enveloppent et gardent les pieds au chaud,
assurant ainsi leur plein CONFORT au contact d’un sol froid. Constitués d’un
élastique au niveau de la cheville et d’une semelle souple, ils favorisent
mouvements et contacts directs des pieds avec le sol : les orteils peuvent bouger
librement et les chevilles tourner complètement pour ajuster constamment
l’équilibre global du corps. Les plantes des pieds restent actives dans des
mouvements variés, elles s’étalent à plat sur le sol, se recroquevillent, se portent
en avant, en arrière et sur les côtés.
C’est pour la même aisance des pieds, points d’ancrage du corps dans le sol et
acteurs dynamiques de l’équilibre du corps tout entier, que les CHAUSSURES
BASSES sont à privilégier pour l’enfant lorsqu’il marche librement. Pour les
promenades à pied, il faut que les chaussures « aillent bien », qu’elles ne soient ni
trop petites au risque de comprimer les orteils de l’enfant ni trop grandes afin qu’il
les garde bien. Ce sont les multiples actions des pieds qui font la marche et non
les chaussures ! Les chevilles ont besoin d’être libres pour pouvoir jouer leur rôle
de rééquilibrage constant dans les situations que rencontre l’enfant dans sa
journée : marcher, lever et poser alternativement chaque pied, s’arrêter, monter et
descendre un obstacle, une marche, un escalier, sauter, se rétablir sur un terrain
accidenté, en montée, en descente. Pour faciliter tous ces mouvements et
réajustements, la chaussure basse laisse toute amplitude aux chevilles et conserve
son propre rôle principal qui est de protéger les pieds des risques de blessures et
des variations de température. »

Retrouvez un extrait de cette revue dans nos « lectures à voix haute » de
BiblioMot’ ! Vous pouvez l’emprunter gratuitement pour la lire toute entière !!