Et parfois, nous pouvons observer notre bébé se verticaliser et se mettre debout sans prendre appui contre un meuble ou une personne. Pour cela, depuis sa position au sol, à quatre patte ou assis, il va prendre appui sur ses mains et ses pieds et faire basculer son centre de gravité de manière à décoller ses mains et se retrouver en équilibre sur ses deux pieds. Une posture qui demandera de l’agilité, au début pas très stable, mais à force de répétition, au détour de différents intérêts, bébé renforcera sa musculature, ses articulations et ainsi son équilibre.

Parfois, il s’agira là seulement de prendre une position presque assise, jambes fléchies mais toujours en appui uniquement sur ses pieds. C’est alors une occasion de regarder à l’horizon. 

Parfois, pris dans l’élan de l’exploration d’un objet, l’enfant va prendre ainsi appui sur ses deux pieds et ses deux mains tiendront l’objet.

Sur cette photo, une main pour le doudou, une autre pour la manipulation du jeu. 

Notre bébé en fera aussi parfois tout simplement l’expérience par la volonté de se verticaliser. 

Chez certains bébés, on observera cette posture et ce jeu d’équilibre pendant la période qui précède ses premiers pas librement. Mais on l’observera aussi chez l’enfant marcheur. C’est aussi une expérimentation que l’on peut observer lorsque bébé joue assis ou à quatre pattes sur un tapis, un paillasson, sur l’herbe ou même sur le sable. Différents éléments et différentes sensations qui sont autant d’occasions de tenter de nouveau ce jeu d’équilibre.

Cette mise à la verticale librement sera alors une manière de se déplacer vers un meuble, un objet ou un adulte, de transporter un objet, sans attendre donc de prendre appui sur un élément en hauteur, mais simplement depuis le sol. 

Les cubes que nous avons à JeJoueMot’ sont d’excellents supports autour desquels le petit enfant fait ses premiers pas. Nous y plaçons des objets tels que des brosses, des anneaux, des bols en jute ou en inox, des petits paniers : il en prend un ou plusieurs, les déplace, les porte en bouche, les lâche sur le sol ou dans le cube, les lance, il les regarde tomber ici et là…

Longer le divan ou le mur, c’est expérimenter une ligne droite et continue, dans un sens, dans l’autre ; faire tout le tour du cube ou de la table basse, avec ou sans arrêt, c’est dessiner avec son corps un carré ou un rectangle : regarder un objet et le prendre, c’est évaluer à quelle distance il se trouve.

Au travers de sa motricité libre, de ses initiatives, le petit enfant vit dans son corps de manière concrète toutes les notions spatiales : à droite, à gauche, dessus, dessous, devant, derrière, loin, près…, les notions temporelles comme vite, lent, régularité, arrêt, reprise…  

Comprenons alors désormais combien les propres expériences corporelles du petit enfant  lui constituent une précieuse banque d’informations utile à ses futurs apprentissages scolaires…

Voilà le petit enfant debout qui s’agrippe de ses deux mains au divan, se tient de ses deux mains contre le mur, s’appuie d’une ou de ses deux mains sur la table basse ou encore sur un cube à l’atelier JeJoueMot’…

Il se dresse à la verticale et ses pieds supporte tout le poids de son corps, il se tient par ses mains sur l’objet stable, le longe en faisant ses premiers pas de sa propre initiative, sans aide ni encouragement : latéralement, en faisant un pas sur la droite ou la gauche, il se déplace, sa main du même côté que le pied se lève et se pose un peu plus loin sur l’objet d’appui. Il s’arrête, ses pieds sont alors écartés l’un de l’autre, en une juste distance nécessaire pour que son centre de gravité le maintienne en équilibre. Puis il rapproche ses mains et ses pieds l’un de l’autre et le premier pas est ainsi fait !

Le petit enfant renouvelle cette coordination où pieds et mains s’alternent et se relayent dans les appuis sur l’objet et sur le sol, il s’engage dans ce premier déplacement vertical sur le côté au contact étroit d’un objet stable, fiable : il fait des pas dans la même direction, longe le divan ou fait le tour du cube ; il change de direction, s’arrête, revient à son point de départ, et à ce stade sur le côté et au contact de l’objet : c’est plus sûr !

Au contact d’une surface… Bouger tout son corps… Sur le côté… Dans une direction… Puis dans l’autre… En gardant son équilibre… En contrôlant sa vitesse…

Cette organisation corporelle, ces déplacements dans ces directions ne nous rappellent-ils pas la cinquième étape de motricité dans laquelle bébé, en position horizontale, se déplace en appui sur le sol d’abord sur le côté en roulant ? Nous retrouvons dans la présente étape le petit enfant qui, en position verticale, se déplace d’abord sur le côté au contact d’une surface d’appui.