Jusqu’en 1865, tous les bébés étaient allaités avec du lait maternel. C’était une évidence pour la société et pour chaque mère, doublé d’une obligation matérielle. Il faut en effet ajouter que le premier lait infantile a été crée en 1865 par Justus Van Liebig, recette très vite reprise et améliorée par Henri Nestlé, qui connaitra alors plus de succès que son concurrent Liebig.
 
Tout comme aujourd’hui, les femmes allaitantes avaient la possibilité de tirer elles-mêmes leur lait pour le transvaser dans un biberon. Le tire-lait sert également stimuler la lactation pour celles qui manquent de lait. En cas d’engorgement des seins, notamment en période de sevrage, il permet à soulager la maman.
Pour ce faire, les femmes utilisaient un tire-lait en verre, vendu dans le commerce, dans un bel emballage en carton.
 
Il existait alors différentes sortes et formes de tire-laits.

Le système se composait généralement d’une pompe manuelle, souvent une poire en caoutchouc mais parfois il s’agissait d’un long et fin embout de verre, ou d’un cordon flexible creux, que la femme prenait dans sa bouche et par lequel elle créait l’aspiration. Il pouvait aussi s’agir d’une pompe, qui ressemble à une pompe à vélo, qui aspire comme une seringue lorsqu’elle est remontée. Le système était complété d’un petit réservoir qui recueillait le lait et d’un embout évasé communiquant avec le réservoir, appliqué sur le mamelon. Le tout était en verre, réutilisable à volonté, si intact. L’usage du verre était aussi justifié pour des raisons d’hygiène.